La mondialisation renvoie les nations à elles-mêmes
Ce texte combine des éléments de trois conférences prononcées entre 2004 et 2013
La mondialisation peut être vue autant comme une occasion d’émancipation que comme le tombeau des espérances. Elle n’est pas à prendre ou à laisser : il faut lui imposer des conditions. Les nations doivent y prendre leurs responsabilités. Voilà ce qu’est l’altermondialisation, dont le Québec est déjà un laboratoire. L’altermondialisme québécois existes car il se fonde sur le respect d’un héritage culturel et d’une vision du monde qui nous vient de notre expérience de minorité culturelle et linguistique, longtemps pays de bas salaires et de chômage, qui, après avoir traversé cent ans de survivance, a cherché à prendre le monde à bras-le-corps.