Château de cartes

Ce texte a d’abord paru dans le journal Métro Montréal le 20 février 2014

La politique est un jeu cruel. En apparence, tous les coups y sont permis. Manipulation, mensonge, trahison. House of Cards, la série phare de Netflix, nous entraîne dans les extrémités de cette logique où même le meurtre ou l’emprisonnement de ses rivaux seraient tactiques admises pour arriver à ses fins.

Frank Underwood est le vice-président des Etats-Unis dans la deuxième saison de cette série dont les treize épisodes sont disponibles sur le site de Netflix depuis vendredi. Underwood nous entraîne dans les coulisses de la Maison Blanche et du congrès américain où il use de manigances pour faire avancer sa carrière politique.

Laïcité : Prendre le temps

Ce texte a d’abord paru dans le journal Métro Montréal le 30 janvier 2014

Certains aspects de la « Charte des valeurs » du gouvernement du Parti québécois sont bien acceptés. Ce n’est pas étonnant : ils font partie du consensus social depuis des décennies. Il y a longtemps que les Québécois veulent un État laïc.

Il n’en va pas de même des propositions relatives à l’interdiction du port de signes religieux ostentatoires dans le secteur public. Ce n’est pas étonnant non plus. Car ces propositions se heurtent aux protections assurées par les chartes des droits et libertés qui font partie de notre culture politique depuis plus de 40 ans. Nous en avons majoritairement intégré les principes. Spontanément, limiter l’exercice d’une liberté choque.

Un air de famille

Ce texte a d’abord paru dans le journal Métro Montréal le 19 décembre 2013

J’ai fait la découverte cet automne de familles fabuleuses, unies par la chanson, et qui m’ont fait vivre de multiples moments de grande émotion ou de simple bonheur.

Bénévoles

Ce texte a d’abord paru dans le journal Métro Montréal le 5 décembre 2013

Sans les bénévoles, la société s’écroule. Au Québec, deux millions et demi de personnes donnent de leur temps gratuitement chaque année, c’est le tiers de la population.

Sans eux, oubliez le sport amateur, le loisir culturel, l’entraide locale ou les activités parascolaires. Les syndicats, les partis politiques, les groupes communautaires, les associations professionnelles perdent leur sens et l’essentiel de leur capacité d’agir dans la société.

La mondialisation renvoie les nations à elles-mêmes

Ce texte combine des éléments de trois conférences prononcées entre 2004 et 2013
La mondialisation peut être vue autant comme une occasion d’émancipation que comme le tombeau des espérances. Elle n’est pas à prendre ou à laisser : il faut lui imposer des conditions. Les nations doivent y prendre leurs responsabilités. Voilà ce qu’est l’altermondialisation, dont le Québec est déjà un laboratoire. L’altermondialisme québécois existes car il se fonde sur le respect d’un héritage culturel et d’une vision du monde qui nous vient de notre expérience de minorité culturelle et linguistique, longtemps pays de bas salaires et de chômage, qui, après avoir traversé cent ans de survivance, a cherché à prendre le monde à bras-le-corps.