Éduquer : Éléments pour un Rapport Parent 2.0

Allocution prononcée dans le cadre du 37e colloque de l’Association québécoise de pédagogie collégiale (AQPC), le 8 juin 2017, à Montréal.

En 1961, le gouvernement du Québec crée la Commission royale d’enquête sur l’enseignement, présidée par Monseigneur Alphonse-Marie Parent, vice-recteur de l’Université Laval. Le « Rapport Parent », une brique de 1500 pages en cinq volumes publiés entre 1963 et 1966, devint le guide de la réforme de l’éducation menée pendant la Révolution tranquille. On m’a demandé, récemment, de proposer, cinquante ans après sa parution, ce que j’ajouterais à ce rapport s’il était publié de nos jours. Je me suis prêté à l’exercice, me bornant à souligner trois dimensions qui m’apparaissent essentielles.

La fin de l’utopie citoyenne en santé

Ce texte a d’abord paru dans la revue Le Point en santé et services sociaux,  volume 12, no 4, avril 2017.

La plus récente réforme sonne la fin de l’utopie citoyenne dans le domaine de la santé et des services sociaux. C’est le dernier acte d’une série de décisions qui, depuis le début des années 2000 et sous des gouvernements péquistes comme libéraux, ont eu pour effet de diminuer le pouvoir des citoyens et des groupes qui les représentent au sein du système.

Des surplus ? À l’éducation !

Ce texte a d’abord paru dans le blogue Prospérité Québec le 20 juillet 2016

Des données récentes indiquent le dégagement d’un surplus de 1,7 milliard de dollars dans les coffres du gouvernement du Québec pour l’année se terminant le 31 mars dernier. Cette marge de manœuvre ne doit pas être gaspillée surtout après tous les efforts qu’il a fallu consentir pour obtenir un tel résultat.

 

Avons-nous besoin d’un palier régional ?

Ce texte a d’abord paru dans Nousblogue.ca le 27 mai 2015

L’une des caractéristiques du nouveau modèle de gouvernance qui se met en place est l’exclusion de la société civile des instances de décision. Une deuxième dimension des changements en cours est l’abolition du palier régional.

La société civile exclue du modèle québécois

Ce texte a d’abord paru dans Nousblogue.ca le 29 avril 2015

Il faut voir les choses telles qu’elles sont. Le « modèle québécois » de développement et de gouvernance des territoires exclura, pour un bon bout de temps du moins, la société civile des cercles de décision.

Cette évolution traduit l’adaptation du « modèle » à une approche néolibérale à laquelle la société québécoise avait résisté dans les années 1980, notamment à cause de nos enjeux identitaires qui entraient en interaction avec les dynamiques économiques pour insuffler un peu de « collectif » dans les approches de développement.