Élections de 2012 Le Québec sous tension

Tribune publiée par le journal Le Monde le 13 septembre 2012

Le résultat des élections québécoises du 4 septembre témoigne de vives tensions sociales. La province se fragmente et la composition de l’Assemblée nationale, partagée en quatre groupes parlementaires, pointe l’émergence des nouveaux clivages qui traversent la petite nation francophone d’Amérique du Nord.

Madame Marois, appuyez-vous sur nous !

Ce texte a d’abord paru dans Le Devoir le 8 septembre 2012

Madame la première ministre,

L’Assemblée nationale compte peut-être seulement 54 députés élus sous la bannière de votre parti. Votre gouvernement est certes minoritaire. Mais nous sommes huit millions de citoyens pouvant agir, pour peu que vous nous le demandiez.

Lendemain de veille : pour un nouveau contrat social

Ce texte a été prononcé le 5 septembre 2012, au lendemain des élections provinciales québécoises, lors de la séance d’ouverture de l’Assemblée mondiale de Civicus, un congrès international réunissant quelque 650 délégués de 100 pays représentant des organisations de la société civile, tenue pour la troisième année consécutive à Montréal et dont l’Institut du Nouveau Monde était co-hôte. Civicus est l’Alliance mondiale pour la participation citoyenne. Le soir des élections, un homme avait tiré en direction de la nouvelle première ministre du Québec qui s’adressait à ses partisans. Un homme est mort et un autre fut gravement blessé.

C’est la troisième année que j’ai le privilège de vous souhaiter la bienvenue à Montréal pour ce rendez-vous mondial de la société civile. C’est réconfortant de vous voir tous ici. Car je sais que vous êtes tous des messagers de justice et de paix. Et ce matin, ici, au Québec, à Montréal, nous avons besoin de ce réconfort. Nous avons besoin de méditer sur la justice et sur la paix. Nous avons besoin de paix. Nous avons besoin de retrouver confiance.

Le retour de la coopération

Ce texte est une version abrégée de la conférence prononcée le 22 août 2012 à l’ouverture de l’Assemblée semestrielle de la Coop fédérée

Il y a des choses qui ne changent quel que soit le résultat des élections. Et l’une d’elle est une idée toute simple : la force de la coopération, sa prégnance comme l’une des caractéristiques de notre petite nation et puis son rôle non seulement pour nous aider à sortir de la crise financière et économique mais pour construire à long terme un Québec meilleur. La coopération, que l’on célèbre en particulier cette semaine alors que se tient au Québec un forum mondial des coopératives en cette année internationale qui leur est consacrée.

Des valeurs et des chefs

Ce texte a d’abord paru dans Le Devoir le 18 août 2012

Qu’est-ce qui a fait le succès de Pierre-Elliott Trudeau et de René Lévesque ? Ils étaient, comme l’a écrit Gérard Bergeron, « notre miroir à deux faces ». Chacun ressemblait à une partie de nous-mêmes. En même temps, ils étaient plus grands que nous. Et puis, ils incarnaient leur époque.